Mémoire prépa HEC lexique thème

Je vous propose un lexique simplifié sur le thème de culture générale de prépa HEC de 2019, la mémoire.

Je le tiendrai à jour jusqu’aux concours en y incluant les termes qui m’apparaissent comme les plus importants en vue des épreuves de dissertation des concours des écoles de commerce. N’hésitez donc pas à m’écrire à romain@1000-idees-de-culture-generale.fr pour m’en suggérer.

J’ai d’abord rangé les termes dans les sous-thèmes de mon manuel 50 paragraphes tout cuits (sur le thème de la mémoire) :

Ensuite, je les ai classés par ordre alphabétique à l’intérieur de chaque sous-thème.

Enfin, j’ai appliqué deux biais de définition : 1° j’ai défini chaque terme par rapport au concept de la mémoire ; 2° j’ai simplifié chaque définition en réduisant le nombre d’acceptions et en clarifiant l’expression.

Toutes les ressources sur le thème de la mémoire pour la prépa HEC sont listées à la fin de mon introduction au thème de la mémoire.

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dissertations sur la mémoire

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Mémoire thème prépa HEC Romain Treffel

La faculté de l’esprit

L’art de la mémoire (ars memoriae) : ensemble des principes et des techniques utilisés depuis l’Antiquité pour améliorer la fixation des souvenirs, leur conservation, leur organisation, et leur rappel.

La conservation : maintien et préservation du souvenir dans le temps.

La fixation : enregistrement d’un fait matériel ou psychique dans la mémoire sous la forme d’un contenu mnésique.

L’habitude (du latin habitus, « manière d’être ») : 1° capacité, aisance à effectuer un acte acquise par la répétition (« J’ai l’habitude de conduire. ») ; 2° manière coutumière de se comporter et d’agir.

L’hypermnésie (du grec hyper, « au-dessous », et mnémè, « souvenir ») : activité anormalement élevée – et en cela parfois pathologique – de la mémoire, particulièrement à l’égard des détails biographiques.

L’hypomnèse (du grec hypo, « en dessous », et mnémè, « souvenir ») : recours à des techniques de mémoire (au sens large) ou à des enregistrements matériels (appelés hypomneta).

Le rappel : restitution active et volontaire d’un souvenir.

La reconnaissance : surgissement involontaire d’un souvenir par son passage de la mémoire à long terme à la mémoire à court terme.

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La fonction neurologique

Le cerveau : siège de la mémoire (qu’elle soit entendue comme faculté, processus, ou contenu).

L’empan (de l’allemand spannen, « étendre ») : capacité de stockage de la mémoire à court terme.

La mémoire à court terme, ou mémoire de travail : mémoire permettant l’enregistrement des événements du quotidien ainsi que le traitement des éléments temporairement stockés (par exemple dans la lecture, l’écriture, ou encore le calcul).

La mémoire à long terme : mémoire permettant, à partir de trois processus de base (encodage, stockage, et récupération), l’enregistrement des événements significatifs (anciens ou récents), du sens des mots, ainsi que des aptitudes manuelles.

La mémoire déclarative, ou explicite (par opposition à la mémoire procédurale) : mémoire permettant le stockage et la récupération d’informations accessibles à la conscience et verbalisables, divisée en mémoires sémantique (celle des faits et concepts indépendants de tout contexte) et épisodique (celle des événements vécus dans un contexte).

La mémoire procédurale, ou implicite (par opposition à la mémoire déclarative) : mémoire permettant l’acquisition, la conservation, et la restitution d’habiletés (notamment pour la motricité automatique).

La mémoire sensorielle : mémoire fonctionnant avec les perceptions des cinq sens (vue, ouïe, odorat, goût et toucher), généralement divisée en mémoires iconique (perception visuelle) et échoïque (perception auditive).

La rétention : 1° période de conservation du souvenir dans la mémoire ; 2° son état qualitatif après son altération par l’oubli ; 3° taux de rétention : quotient du nombre d’éléments rappelés sur le nombre d’éléments présentés.

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La réminiscence

L’anamnèse (du grec ana, « remontée », et mnémè, « souvenir ») : 1° sens général : rappel du souvenir ; 2° sens précis dans la théorie de Platon : restauration de l’idée fréquentée dans le ciel des idées avant la naissance.

Un archétype (du grec arche, « commencement », et tupos, « type ») : une réalité psychologique innée, inconsciente, et partagée par tous les hommes à travers des images archaïques et universelles (le dragon, le héros, le cristal, etc.) rencontrées avec une récurrence remarquable dans les rêves, les croyances religieuses, les mythes et les contes.

La mémoire involontaire : rappel impromptu d’un souvenir grâce à un élément déclencheur (comme la madeleine de Proust) qui fait ressurgir le passé dans toute sa saveur.

La mémoire volontaire : la capacité à se remémorer, grâce à un effort de la conscience, un élément tel qu’il a été enregistré dans le passé.

La réminiscence (du latin reminiscor : « se rappeler quelque chose ») : 1° action de se rappeler un souvenir à peu près effacé ; 2° ce souvenir à peu près effacé lui-même ; 3° emprunt inconscient fait par une personne (les artistes, notamment) à une autre.

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L’oubli

Maladie d’Alzheimer : forme la plus commune de démence (un million de malades en France, dont la moitié non diagnostiqués), caractérisée par une perte progressive et irréversible des fonctions de la mémoire, et plus généralement de la pensée.

L’amnésie (du grec amnesía : « oubli ») : incapacité, ponctuelle ou permanente, partielle ou totale, à se rappeler un souvenir.

L’amnésie antérograde : incapacité à acquérir de nouveaux souvenirs au fur et à mesure que les faits matériels ou psychiques se produisent.

L’amnésie rétrograde : oubli des souvenirs anciens.

Le refoulement (du latin fullo, « foulon ») : mécanisme psychique mis en évidence par Freud qui protège le sujet contre les souvenirs dangereux pour son équilibre mental.

L’oubli (du latin obliviscor : « ne pas se souvenir ») : 1° manque de souvenir ; 2° non-rappel volontaire du souvenir, voire pardon (ex : « J’ai oublié ta maladresse. »).

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Le souvenir

L’engramme, ou trace mnésique (du grec gramma, « signe, écrit ») : trace biochimique produite dans le système nerveux par la fixation du souvenir, et mobilisée lors du rappel.

L’image : l’impression (unité de contenu visuelle) laissée dans la mémoire conçue comme un espace de stockage.

La nostalgie (du grec nostos, « retour », et algos, « douleur ») : souffrance psychologique causée par le manque d’un lieu, d’un mode d’existence, ou de personnes appartenant à un passé (souvent idéalisé) auquel il est impossible de revenir.

Le souvenir (du latin subvenire : « se présenter, venir au secours, se présenter à la mémoire ») : 1° unité de contenu de la mémoire (« les meilleurs souvenirs de mon enfance ») ; 2° par extension, élément, généralement matériel, qui renvoie à un contenu de mémoire (« La cicatrice est le souvenir de l’accident. ») ; 3° faculté même de la mémoire (acception devenue plus rare).

Le traumatisme (du grec traumatismos, « action de blesser ») : conséquence d’un événement psychologiquement violent.

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La mémoire et la conscience

La conscience (du latin con, « avec », et scientia, « connaissance ») : sentiment individuel intime de bien être le sujet de l’expérience vécue.

L’identité (du latin idem, « le même ») : propriété en vertu de laquelle une personne reste la même dans le temps.

La schizophrénie : maladie mentale qui se manifeste par des troubles de perception de la réalité dont le sujet n’a cependant pas conscience.

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La mémoire collective

La commémoration (du latin commemoratio, « action de commémorer ») : tenue d’une cérémonie ou sanctification d’un objet dans le but de rappeler le souvenir d’une personne ou d’un fait.

Le devoir de mémoire (théorisé après la Seconde Guerre mondiale) : l’obligation morale i) de se souvenir d’un événement historique tragique ii) en reconnaissant les souffrances des victimes iii) dans le but d’empêcher que de tels crimes soient commis à nouveau.

L’histoire (du grec historía, « enquête, compte-rendu ») : 1° récit des choses dignes de mémoire (cf. la conception d’Hérodote, « le père de l’Histoire » selon Cicéron) ; 2° ces choses elles-mêmes (par exemple, l’histoire de France) ; 3° science humaine qui consiste à produire ces récits.

Les logographes (du grec logos, « discours », et grapho, « écrire ») : chroniqueurs antérieurs à Hérodote dont les récits mélangeaient les faits et la mythologie afin d’émerveiller le lecteur.

La tradition (du latin tradere, « donner ») : 1° voie naturelle (par opposition aux voies artificielles telles que l’enseignement ou les médias) de transmission du patrimoine immatériel collectif d’un groupe ; 2° ce patrimoine collectif en lui-même ; 3° plus précisément, les coutumes au sein de ce patrimoine collectif.