Commentaire d’une dissertation notée 17 à HEC

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Mémoire thème prépa HEC Romain Treffel

Je vais commenter dans le détail une dissertation de culture générale qui a été notée 17/20 au concours d’entrée de HEC de 2017.

Le sujet, « Faire parler un texte », était particulièrement difficile.

La copie de concours en question est celle de Fanny (étudiante en 2ème année à HEC à l’heure où j’écris cet article), qui m’a contacté par Facebook pour me dire qu’elle avait réussi l’épreuve grâce à mon manuel 50 paragraphes tout cuits (alors sur le thème de la parole).

Témoignage Prépa HEC dissertation

Vous pouvez télécharger la copie de Fanny en cliquant ici.

Vous allez voir qu’elle a appliqué librement et intelligemment ma méthode dite « des paragraphes » en s’inspirant de mes dissertations. Contrairement aux élèves qui ne s’intéressent pas à mes consignes en se contentant d’apprendre et de copier-coller le contenu du manuel, elle a très bien compris que l’étape cruciale de la méthode, celle en laquelle réside également son efficacité supérieure, est l’adaptation du paragraphe au sujet précis de l’épreuve ainsi qu’à la structure de l’argumentation.

Voici le témoignage de Fanny :

Témoignage 2 Prépa HEC dissertation

Je vais concentrer mon commentaire sur 4 points :

  1. l’efficacité globale de la méthodologie de Fanny ;
  2. l’efficacité de son usage de ma méthode des paragraphes ;
  3. l’efficacité de son expression écrite ;
  4. les erreurs qui auraient pu lui coûter des points.

Je comparerai également la copie de Fanny avec ma propre correction.

En revanche, je ne traiterai pas du fond de la dissertation, qui concerne le thème de l’année 2017 (« la mémoire »), car c’est sans intérêt pour les étudiants de Prépa HEC des années ultérieures.

En termes de méthode, je vais tenter de reproduire autant que possible, dans ma démarche, la découverte et la lecture de la copie par un correcteur du concours.

Je conclurai chaque partie de mon commentaire avec une synthèse des principaux points positifs – ce dont vous devez vous inspirer – et négatifs – ce que vous devez éviter – du passage.

Enfin, je vous invite à prendre conscience, avant de me lire, des 3 biais de mon analyse par rapport à celle d’un correcteur de concours :

  1. je prends plus de temps et vais davantage dans le détail ;
  2. je connais la méthode des paragraphes et la préparation de Fanny ;
  3. je suis probablement plus exigeant (mais mieux vaut cela que l’inverse 😉).

Vous pouvez me poser toutes vos questions dans les commentaires de la vidéo YouTube, et je m’engage à répondre à chacune d’entre elles.

Je t’envoie 2
dissertations sur la mémoire

Impression générale de la copie

Le correcteur commence probablement par jauger, en quelques secondes, l’état général de la copie.

Cette première impression est aussi importante qu’elle est fugace en raison du biais psychologique de confirmation : une copie qui fournit les signes de la conformité aux attentes entraînera – a priori inconsciemment – le correcteur (qui est un être humain) à vouloir confirmer cette première impression favorable, c’est-à-dire à « surnoter » la dissertation ; inversement, une copie d’un abord désagréable risque d’être « sous-notée ».

« C’est la curieuse et perpétuelle erreur de compréhension humaine d’être plus ému et excité par les affirmations que par les négations. » (Francis Bacon)

Quelle première impression la dissertation de Fanny fournit-elle ?

La calligraphie est plutôt lisible pour une copie de concours, ni trop petite ni trop grosse.

On remarque immédiatement, dès l’introduction, les alinéas bien marqués, ce qui facilite évidemment la lecture – c’est donc un premier bon point. Je rappelle que comme le correcteur lit des centaines de copies dans un court laps de temps, tout ce qui lui rend la tâche moins pénible est susceptible d’accroître sa tolérance.

Les références sont bien soulignées – mais c’est là une convention très bien respectée par la grande majorité des candidats.

En tournant la page, on constate que les grandes parties (introduction, grand I, grand II, grand III, et conclusion) sont bien espacées ; et que Fanny a même pris l’initiative de sauter une ligne entre ces paragraphes – c’est un choix judicieux, parce qu’ils sont assez longs.

J’aperçois moi, à la page 3, qu’elle utilise des guillemets anglais («  ») au lieu de guillemets français (« ») : ce n’est pas très grave, mais c’est à éviter.

Je remarque une conclusion partielle à la fin de chaque grande partie, ce qui est une caractéristique supplémentaire d’une copie sérieuse.

En continuant de tourner les pages, je remarque aussi, comme c’est très souvent le cas, que les paragraphes se font un peu moins longs, même si leur taille reste toutefois dans une proportion tolérable par rapport à celle des tout premiers de la dissertation.

Je suis agréablement surpris par la longueur de la conclusion, qui me donne l’impression très favorable d’un travail achevé.

Enfin, la copie fait 10 pages, ce qui est probablement un peu au-dessus de la moyenne sans être excessif – c’est donc un signe positif.

☆  ☆  ☆

En conclusion, la dissertation de Fanny produit une première impression positive, voire très positive, de telle sorte que sa note a de bonnes chances d’être tirée vers le haut.

Voici plus précisément les 3 atouts de cette première impression dont vous pouvez vous inspirer (classés par ordre d’importance décroissante) :

  1. le marquage des alinéas ;
  2. l’aération de la copie ;
  3. le relatif équilibre des grandes parties.

Le seul défaut, très marginal, que je lui trouve, est l’utilisation de guillemets anglais.

La première impression de la copie de Fanny est donc, encore une fois, très positive.

Je passe maintenant, comme le correcteur, à la lecture détaillée de l’introduction.

Je vous rappelle que vous pouvez me poser toutes vos questions dans les commentaires de la vidéo YouTube, et que je m’engage à répondre à chacune d’entre elles.

Introduction

Comme elle avait travaillé avec mes dissertations, Fanny a appliqué ma méthodologie de l’introduction : un paragraphe par enjeu, marqué par un alinéa.

Je vais donc commenter son introduction paragraphe par paragraphe.

PARAGRAPHE #1 : ACCROCHE

Ce premier paragraphe est intelligemment consacré à l’accroche.

Fanny évoque un documentaire de 2016, À voix haute, qui raconte la préparation d’un concours d’éloquence par de jeunes étudiants de quartiers. Il s’agit bien sûr d’une référence originale.

Pour rappel (les étudiants de Prépa HEC me posent souvent la question), il existe, selon moi, 5 types d’accroches possibles (classées par ordre de difficulté, et de risque, croissants) :

  1. une référence (« Descartes avance dans le Discours de la méthode que… ») ;
  2. une citation (« « Quand tu prends confiance en la confiance tu deviens confiant. » [Jean-Claude Van Damme] ») ;
  3. une anecdote (« Les disciples d’Épicure se réunissaient dans l’école dite « du Jardin », où…») ;
  4. un fait d’actualité ou récent (« Une équipe de chercheurs du laboratoire de neurobiologie de l’université américaine de Stanford a montré en septembre 2018 que…») ;
  5. une statistique (« Selon une étude de 2017 du cabinet Deloitte, 1 Français sur 9 était abonné à une salle de fitness en 2016. »).

Fanny a opté pour l’option n°1.

Sa référence est originale à double titre : il s’agit d’un documentaire, et il est récent. Si cette double originalité pouvait constituer un risque, elle est largement compensée par la pertinence de l’accroche sur le fond, ainsi que par le soin apporté à le démontrer sur la forme.

J’ajoute qu’une référence récente demande un effort supplémentaire sur le plan de l’expression écrite, car la rigueur et le classicisme du style contribuent à faire tolérer l’originalité de la référence – une référence récente introduite avec des défauts de style produirait une dangereuse impression de vulgarité.

Fanny, elle, a coché toutes les cases pour que le correcteur adhère à son choix.

Dans le détail, son paragraphe d’accroche est bon pour les raisons suivantes :

  • il développe un peu la référence (les 2 premières phrases) ;
  • il justifie la pertinence de la référence par rapport au sujet (3ème phrase) ;
  • il est rédigé très efficacement : il est très clair et ne comporte aucune faute d’expression.

Ma seule réticence est que la dernière phrase de l’accroche – que j’appelle dans ma méthodologie « la justification du sujet » – soit une question, ce qui peut entraîner une confusion entre l’enjeu de l’accroche et celui de la problématisation. Or, plus les enjeux de l’introduction sont clairement et précisément délimités, plus la lecture du correcteur sera facile (ou moins pénible).

J’aurais plutôt écrit quelque chose comme : « Cet exemple nous invite à réfléchir plus profondément à l’influence de la parole orale sur la parole écrite ».

Je passe maintenant au deuxième paragraphe de l’introduction.

PARAGRAPHE #2 : DÉFINITION DES TERMES & PROBLÉMATISATION

Fidèle à ma méthodologie de la dissertation, Fanny a d’abord consacré ce deuxième paragraphe à la définition des termes du sujet.

Je constate également qu’elle s’inspire du format de mes paragraphes « tout cuits » en commençant avec une phrase aussi claire que courte : « L’expression « faire parler un texte » revêt différentes significations ». Ce faisant, elle indique au correcteur de manière très transparente qu’elle s’apprête à énoncer les divers sens possibles de l’expression.

Elle précise donc ensuite, sur le fond, que ces divers sens sont déterminés par le rôle de l’acteur (celui qui « fait parler »), ou par l’effet produit par la parole (« donner vie » au texte, le rendre « parlant »).

Sur la forme, le paragraphe est efficace : l’expression est très claire ; on distingue facilement les idées ; et les phrases s’enchaînent avec fluidité grâce au lien logique présent dans chaque phrase.

Sur le plan de la méthodologie, cependant, c’est loin d’être parfait.

Dans ce paragraphe, en effet, Fanny veut tout d’abord définir l’expression complète ; puis elle confond l’enjeu de la définition des termes avec celui de la problématisation. Or, il suffisait tout bêtement de définir l’expression « faire parler » et le nom commun « texte ».

Voici la définition des termes que j’ai proposée dans ma correction :

« Le verbe « parler » signifie user du langage et de la langue dans un contexte particulier, et qui se distingue des communications orales diverses, comme les cris, les alertes ou les gémissements. L’expression « faire parler » admet généralement pour complément un être doté, ou supposément doté de la parole (par exemple, un accusé ou, de manière plus anecdotique, un perroquet). Un texte désigne un assemblage de signes visant à enregistrer une parole par écrit, et par métonymie cette parole elle-même. Dans cette perspective, « faire parler un texte » signifierait de prime abord le pousser à « dire » ce qu’il ne semble pas pouvoir ou vouloir dire. »

En dérivant trop rapidement vers une problématisation complexe, Fanny finit par commettre une déficience logique : « Ainsi, cela revient à jouer sur les sons et le sens des mots » (non, « faire en sorte qu’un texte devienne parlant pour le lecteur ou l’auditeur » ne revient pas « à jouer sur les sons et le sens des mots »[1]).

Elle pose ensuite différentes questions qui, si elles sont introduites et formulées clairement, paraissent cependant parachutées (en plus d’empiéter sur la problématisation), c’est-à-dire qu’on a du mal à comprendre d’où elles sortent.

Je passe au paragraphe suivant, dédié, normalement, à la problématisation.

PARAGRAPHE #3 : PROBLÉMATISATION & PROBLÉMATIQUE

Un petit rappel de méthodologie s’impose en préliminaire.

Qu’est-ce que la problématisation ? C’est la partie de l’introduction de la copie qui consiste à diviser le problème de l’énoncé en sous-problèmes.

La problématique, elle, est la question qui énonce le problème général posé par le sujet, et auquel la dissertation doit proposer des éléments de réponse.

En pratique, je recommande d’entamer ce paragraphe par ce que je nomme, dans ma méthodologie, le « point de départ de la réflexion », qui est l’aspect le plus évidemment frappant du sujet. Cet aspect doit être une idée à la fois évidente et simple.

Pour le sujet de cette dissertation – « Faire parler un texte » – par exemple, le meilleur point de départ de la réflexion était, de mon point de vue, l’apparente impossibilité de conférer à un texte la faculté de la parole orale – c’est-à-dire que la correspondance entre la métaphore de l’énoncé et la réalité semble de prime abord problématique, sinon impossible.

Cette idée évidente et simple prise pour point de départ, ou tremplin de la réflexion, j’ai l’habitude de la développer en quelques phrases (minimum deux) au début du troisième paragraphe de l’introduction de la dissertation.

Cela donne dans ma correction :

« À s’arrêter à ce premier sens, la métaphore semble inappropriée pour décrire un phénomène réel. En effet, elle paraît confondre la parole écrite et la parole orale, alors même que l’association de ces deux formes n’a rien d’évident. Elle s’apparente en second lieu à un anthropomorphisme en donnant à imaginer que ce puisse être un texte qui parle lui-même. Or, la parole est une faculté dont l’usage présuppose une conscience et une volonté, deux propriétés évidemment absentes dans un texte, défini aussi bien comme le support symbolique d’enregistrement d’une parole que comme une parole elle-même. La métaphore semble donc à première vue malheureuse, ce qui est cohérent avec la faiblesse de son occurrence. »[2]

Les différentes questions (idéalement trois) exprimant les sous-problèmes du problème principal ne viennent que dans un second temps, puisqu’elles découlent du point de départ de la réflexion.

Problématique Prépa HEC dissertation

Fanny, elle, consacre ce troisième paragraphe à une problématique trop longue et trop compliquée – c’est peut-être le plus gros défaut de sa copie.

Elle a néanmoins réussi à « faire passer la pilule » grâce à l’efficacité de son style, et aussi ; plus précisément, à l’illusion de cohérence produite par les liens logiques – la phrase de ce paragraphe commence par l’adverbe « dès lors » alors même qu’elle ne constitue pas une conséquence de ce qui précède.

Je passe au dernier paragraphe de son introduction, consacré à l’annonce de plan.

PARAGRAPHE #4 : ANNONCE DE PLAN

Dans mes dissertations, je saute généralement une ligne entre la problématique et l’annonce de plan – mais c’est un détail qui n’influence en rien le correcteur tant que les choses demeurent claires pour lui.

De même, les variantes de formulation, ou encore la question de savoir s’il faut préciser le numéro de la partie entre parenthèses ne devraient pas vous occuper l’esprit, car ce sont moins que des broutilles.

Le gros défaut du plan de Fanny est qu’il ne répond pas rigoureusement à la question de la problématique, laquelle porte, si je la simplifie, sur les potentiels « dangers » liés à la capacité de « faire parler un texte ».

Le principe méthodologique est pourtant simple : la problématique exprime, sous la forme d’une question, le problème général du sujet ; et le plan du développement de la dissertation constitue une réponse dialectique et progressive à cette question.

Dans ma méthodologie, la qualité du plan se vérifie en effectuant ce que j’appelle un « test de pertinence » : il suffit de lire à la suite la problématique et l’annonce de plan pour savoir dans quelle mesure celle-ci répond bien à celle-là.

Dans le plan de Fanny, le I et le II sont à l’évidence hors sujet par rapport à la question « En quoi la capacité à faire parler un texte […] implique-t-elle des dangers ? ».

Faisons maintenant le test avec la problématique et le plan de ma correction :

« L’usage d’un texte pourrait-il vraiment recourir à une forme de parole (orale) issue de la parole écrite elle-même ?

Si la parole au sens strict semble de prime abord impropre à décrire l’usage d’un texte (I), il apparaît cependant qu’elle possède un rôle fondateur à l’égard de la parole écrite (II), c’est pourquoi elle rend tout de même possibles des usages de la parole écrite qui révèlent une forme d’oralité au sein même du texte (III). »

Là, ça colle.

Fanny réussit encore une fois à dissimuler une déficience de fond par l’efficacité de la forme, parce que son plan aspects-causes-limites est malgré tout très clair.

☆  ☆  ☆

En conclusion, l’introduction de Fanny est loin d’être parfaite.

Les 3 points positifs que vous pouvez en retenir sont (par ordre d’importance décroissante) :

  1. le style est d’une clarté idéale pour les concours ;
  2. la division en 4 paragraphes facilite la lecture du correcteur ;
  3. l’efficacité de l’accroche crée un biais de confirmation positif.

Les 3 défauts à éviter sont (même ordre) :

  1. le mélange des enjeux (en l’occurrence, la définition des termes et la problématisation) ;
  2. la complexité de la problématique ;
  3. la déconnexion de la problématique et du plan (vérifiable avec le test de pertinence).

L’impression globale qui émane de cette introduction est néanmoins positive – voire très positive selon les copies corrigées juste avant – pour 2 raisons :

  1. le sujet était ardu ;
  2. comme je le dis souvent, la clarté de l’expression écrite est survalorisée aux concours (et c’est tout à fait normal).

À ce stade, la copie de Fanny est bien partie pour être notée entre 14 et 20.

Je passe au commentaire de la conclusion.

Je vous rappelle que vous pouvez me poser toutes vos questions dans les commentaires de la vidéo YouTube, et que je m’engage à répondre à chacune d’entre elles.

Conclusion

Je rappelle que la finalité conventionnelle de la conclusion est simplement de « boucler la boucle » en rappelant les résultats de la réflexion. Cette toute dernière partie ne représente donc pas un enjeu de fond, mais uniquement de forme.

La manière la plus simple de s’y prendre en pratique est, de mon point de vue, de rédiger une sorte de mini contraction du développement. Personnellement, j’ai pour habitude de résumer chaque grande partie en deux phrases – la première pour évoquer l’idée générale, la seconde pour synthétiser les trois arguments.

Qu’en est-il de la conclusion de Fanny ?

Elle n’est pas bâclée – comme c’est le cas dans de nombreuses copies – et elle présente les qualités attendues. Elle synthétise le propos du développement avec la même efficacité de style que celle de l’introduction et elle ne cherche pas à faire lever le correcteur de sa chaise avec des réflexions transcendantes.

Liens logiques Prépa HEC dissertation

Remarquez que même dans cette toute dernière partie d’une importance marginale sur le fond, alors même qu’elle est probablement pressée par le temps, Fanny apporte un soin particulier à la cohérence du paragraphe en connectant systématiquement toutes les phrases avec un lien logique.

Ce soin particulier fait sortir la copie du lot.

Les 3 atouts de la conclusion de Fanny qui en font un modèle sont :

  1. sa consistance ;
  2. la clarté de l’expression ;
  3. l’efficacité de la synthèse du propos.

Elle est quasiment parfaite, car je ne lui trouve qu’un seul défaut, qui est d’être un peu moins rigoureusement scolaire – c’est une qualité dans la perspective des concours – à la fin du paragraphe, et en particulier de terminer avec une image journalistique (« un jeu à double tranchant ») inadaptée pour qualifier l’expression de l’énoncé.

Ce détail mis à part, Fanny a produit une très bonne conclusion.

Je passe maintenant au développement de la dissertation.

Première grande partie

Comme vous le savez probablement déjà, le correcteur lit le développement de la copie plus rapidement, souvent en diagonale – voire pas du tout (😱), disent certains. C’est la raison pour laquelle ce n’est pas la partie la plus importante de la dissertation.

Je vais donc moins m’appesantir sur les détails.

La première chose que je remarque est que Fanny n’a pas fait d’introduction partielle pour son grand I.

Par « introduction partielle », j’entends 2-3 phrases qui rappellent l’idée générale de la grande partie.

Voici par exemple celle de ma correction :

« La pertinence de l’expression « faire parler un texte » apparaît de prime abord problématique dans la mesure où elle néglige l’apparente hétérogénéité de la parole orale et de la parole écrite. Or, cette hétérogénéité semble insurmontable pour plusieurs raisons. »

Que Fanny n’en ait pas fait n’est pas très grave, et cela montre une fois de plus que les bonnes, voire très bonnes copies sont pleines d’imperfections (quand les mauvaises sont pleines de détails réussis).

Je passe au premier paragraphe du grand I.

PARAGRAPHE #1

Il ne s’agit pas d’un paragraphe du manuel 50 paragraphes tout cuits, mais d’un paragraphe préparé par Fanny elle-même sur le modèle de ceux du manuel.

Comme je le recommande dans ma méthode des paragraphes, la première phrase est extrêmement claire, même si elle aurait pu être plus courte – en mettant le point après le mot « formes ». La suite est aussi limpide, très bien structurée (« Tout d’abord… Premièrement… également… »), et les liens logiques produisent une bonne impression de cohérence.

La référence n’est introduite qu’à la quatrième phrase, ce qui montre que la candidate a compris que la dissertation est un exercice d’argumentation, dans lequel les références ne servent qu’à donner plus de force aux arguments.

Enfin, comme dans mes paragraphes, la dernière phrase rappelle l’idée de la première, c’est-à-dire l’argument.

L’expression « faire parler un texte » revient à quatre reprises, ce qui témoigne de l’obsession de Fanny à traiter précisément le sujet, et uniquement le sujet.

Le seul défaut du paragraphe est la présence de deux références (Verlaine et Francis Ponge, qui sont des références classiques).

De mon point de vue, c’est un mauvais choix parce que :

  • c’est un facteur de complexité : i) il est suffisamment difficile de sélectionner une seule référence ; ii) il peut être très difficile de relier les 2 références ;
  • ça risque produire de la confusion chez le correcteur ;
  • ça peut être pris pour du name dropping.

Je recommande donc de concentrer chaque paragraphe sur une seule et unique référence, qui soit la plus pertinente possible par rapport à l’argument.

Cela étant dit, au global, le premier paragraphe du développement est très efficace.

Je passe au suivant.

PARAGRAPHE #2

Ce deuxième paragraphe est très similaire au premier.

Pertinence Prépa HEC dissertation

Préparé par Fanny elle-même, il est introduit très simplement par l’adverbe « ensuite » – qui a tout de même le mérite de présenter explicitement un ordre ; il commence lui aussi par une phrase très claire, et cette fois-ci courte, qui expose l’argument ; il est bien structuré et d’une lecture fluide ; la référence n’est présentée qu’à la quatrième phrase ; l’expression « faire parler un texte » revient 7 fois (!) ; et la conclusion partielle rappelle l’argument.

On retrouve le même défaut que dans le premier paragraphe : deux références (qui sont également classiques).

Il est lui aussi globalement très efficace.

Je passe au troisième paragraphe.

PARAGRAPHE #3

Toujours préparé par Fanny elle-même selon ma méthode, ce dernier paragraphe est plus court – d’environ 40 % – que les deux précédents.

Il est cependant quasi similaire sur la forme : une première phrase claire qui présente l’argument ; une structure explicite ; des liens logiques ; l’introduction de la référence à la quatrième phrase ; la multiplication (3 occurrences) de l’expression de l’énoncé ; une mini conclusion partielle.

Il se distingue néanmoins à 2 titres :

  1. il comporte une seule et unique référence – et en cela, je le trouve plus efficace (quoique moins développé) ;
  2. la référence, un film de 2016, est cette fois-ci originale.

Si ce troisième et dernier paragraphe correspond davantage à l’idéal de ma méthode, je lui trouve 2 défauts :

  1. une grosse faute d’orthographe à la 2ème phrase (« interpeller» au lieu de « interpelé ») ;
  2. un choix de référence – un film trop récent et mal noté – qui n’est finalement pas judicieux.

En dernière instance, il est tout de même, lui aussi, efficace.

Fanny enchaîne avec la conclusion partielle de son grand I, deux phrases courtes pour rappeler l’idée générale de la partie, puis faire, avec la question, la transition vers l’idée générale suivante. C’est très simple et très efficace, je n’ai rien à redire.

☆  ☆  ☆

En conclusion, cette première grande partie est, sur la forme, de très bonne facture.

Les 3 points positifs dont vous pouvez vous inspirer sont (par ordre d’importance décroissante) :

  1. l’obsession de Fanny à rester « dans » le sujet ;
  2. la clarté de l’expression écrite ;
  3. la structuration des paragraphes qui, encore une fois, ont simplement été préparés sur le modèle de ceux du manuel 50 paragraphes tout cuits.

Pour autant, ce grand I n’est pas un modèle à un égard : il n’est pas judicieux d’avoir plus d’une référence dans un paragraphe – si ce n’est de manière exceptionnelle, par exemple lorsqu’un auteur répond à un autre.

Passons maintenant à la deuxième grande partie.

Je vous rappelle que vous pouvez me poser toutes vos questions dans les commentaires de la vidéo YouTube, et que je m’engage à répondre à chacune d’entre elles.

Deuxième grande partie

PARAGRAPHE #1

Fanny commence ce grand II avec une introduction partielle : « Voyons maintenant que le fait même de faire parler un texte est entrepris pour différentes raisons ». C’est une bonne chose, mais elle aurait pu la séparer du premier paragraphe proprement dit avec un alinéa.

Ce paragraphe est le premier tiré du manuel 50 paragraphes tout cuits.

Il s’agissait plus précisément du n°23 :

« Il semble qu’il existe un au-delà de la parole. En particulier, celle-ci n’est peut-être pas le meilleur moyen de véhiculer les sentiments. Il pourrait en effet lui être reproché de figer les états d’âme. Dès lors, il s’agirait de trouver un langage à nouveau capable de traduire l’authenticité de la confidence lyrique, par exemple, c’est-à-dire de faire fusionner mots et états d’âme. C’est dans cette perspective que Verlaine manifeste dans ses Romances sans paroles sa méfiance à l’égard des mots et des concepts qu’ils véhiculent. Il éprouve dans ce recueil les limites d’une langue qui fige et trahit la vérité de l’âme ; c’est pourquoi il le compose sur un modèle essentiellement musical. Ainsi, inspiré par la musicalité de chansons comme les ariettes de Favart (que Rimbaud lui a fait découvrir), il associe dans les Ariettes oubliées la musique des mots à leur pouvoir évocateur : il les sélectionne comme autant de notes de musique, moins pour le sens qu’ils portent que pour la mélodie qu’ils jouent. De surcroît, il donne également à sa poésie une dimension picturale dans les Aquarelles et les Paysages belges. Mettant l’accent sur les couleurs visuelles et le flou pour créer un sentiment de légèreté, Verlaine peint l’instabilité et la spontanéité du monde contemporain. Ces choix s’intègrent dans la quête d’une poésie objective qui échapperait à l’emprise de l’expression subjective propre à la parole. »

Comment Fanny l’a-t-elle utilisé ?

Elle a tout d’abord rédigé elle-même l’argument : « Tout d’abord, pour l’écrivain, faire parler son texte lui permet de mieux transmettre son message ». Une fois de plus, c’est une phrase très claire qui reprend l’expression de l’énoncé, afin de montrer que le candidat a l’obsession de traiter le sujet, rien que le sujet.

Le paragraphe « tout cuit » ne commence donc qu’à la 3ème phrase.

On constate que Fanny en a fait un usage très libre :

  • elle n’utilise, grosso modo, que la moitié du paragraphe ;
  • elle n’en reprend pas les phrases mot pour mot ;
  • elle les adapte au sujet et à son argument.

Pour finir, elle ajoute une conclusion partielle qui rappelle l’argument.

Si ce paragraphe est peut-être un peu court par rapport aux deux premiers du développement de la dissertation, il est parfait sur le plan de la méthode.

Non seulement Fanny a sélectionné un paragraphe du manuel pertinent sur le fond, mais elle l’a de surcroît adapté intelligemment au sujet et à son argumentation.

Je passe au suivant.

PARAGRAPHE #2

Le deuxième paragraphe de ce grand II est également issu du manuel 50 paragraphes tout cuits.

Comme dans tous les précédents, Fanny commence avec une phrase claire qui présente l’argument ; puis elle développe celui-ci avec une deuxième phrase.

Elle introduit ensuite le paragraphe n°43 du manuel, pour seulement deux phrases, après quoi elle utilise, trois phrases plus loin, et pour une seule phrase, le paragraphe n°24. Elle fait donc encore, comme dans le paragraphe précédent, un usage très libre des paragraphes du manuel.

Il s’agit cependant, cette fois-ci, d’un usage trop risqué.

Le premier problème est le doublement de la référence, dont j’ai déjà exposé les inconvénients. En l’occurrence, j’aurais inversé l’ordre des deux références en soulignant que la seconde illustrait le versant négatif de la première (le risque de manipulation afférent à la capacité à « faire parler un texte »).

Name dropping Prépa HEC dissertation

Le second problème est que Fanny verse carrément dans le name dropping : deux phrases seulement consacrées à la première référence, et une seule à la seconde – c’est vraiment trop peu.

Je ne recommande donc pas, en termes de méthode, de s’inspirer de ce paragraphe du développement.

Cela étant dit, il présente toujours les mêmes qualités de clarté, de cohérence et de fluidité – si valorisées aux concours – que les précédents.

Je passe au dernier paragraphe du grand II.

PARAGRAPHE #3

Le troisième paragraphe est excessivement court (4 phrases), et il le paraît d’autant plus que les deux premiers du développement étaient très longs. Il ne comporte pas non plus de référence, alors même que la moitié des précédents en combinaient deux.

Il constitue véritablement le nadir de la dissertation – la qualité de l’expression est impuissante à compenser la faiblesse de ce passage.

Avec un tel paragraphe, Fanny fait une croix sur les 18-19-20, des notes qui n’étaient pas exclues à la lecture de tout ce qui précède.

Vient ensuite la conclusion partielle du grand II (qui paraît longue comparée au dernier paragraphe) : rédigée sur le même modèle que celle du grand I, elle est simple et efficace.

☆  ☆  ☆

En conclusion, cette deuxième grande partie est, à l’évidence, bien en dessous de la première.

Les 3 erreurs de ce grand II à ne pas reproduire sont (par ordre d’importance décroissante) :

  1. le troisième paragraphe « avorton » ;
  2. le name dropping du deuxième paragraphe ;
  3. la combinaison de 2 références dans ce même paragraphe.

Même le premier paragraphe, parfait en termes de méthode, apparaît finalement un peu court en comparaison des très longs deux premiers paragraphes du développement de la dissertation.

Pour autant, on retrouve tout de même dans ce grand II l’obsession de Fanny de rester « dans » le sujet et la clarté de son expression écrite, qui sont des qualités précieuses.

Je passe à la troisième et dernière grande partie.

Je vous rappelle que vous pouvez me poser toutes vos questions dans les commentaires de la vidéo YouTube, et que je m’engage à répondre à chacune d’entre elles.

Troisième grande partie

Comme au début de la deuxième grande partie, Fanny cimente l’introduction partielle et le premier paragraphe – ce n’est pas très grave, mais il est préférable de les séparer.

Dans cette introduction partielle, l’emploi du verbe « montrer » révèle bien, une fois de plus, que le candidat a pris de la mesure de l’exercice, car il se place explicitement dans un processus d’argumentation.

PARAGRAPHE #1

Le premier paragraphe proprement dit a été préparé par Fanny elle-même sur le modèle de ceux du manuel.

Il est d’une bonne longueur et possède les mêmes qualités que les bons paragraphes précédents : première phrase limpide ; structure transparente ; cohérence et liens logiques ; 5 occurrences de « faire parler un texte » ; expression très claire ; conclusion partielle.

Il présente cependant deux défauts non négligeables :

  1. une première référence est introduite juste après l’argument, ce qui est trop tôt ;
  2. une seconde référence est introduite vers la moitié du paragraphe, ce qui donne l’impression de deux paragraphes en un.

Ces deux défauts sont toutefois moins sensibles dans la mesure où, pour le premier, le collage de l’introduction partielle donne l’impression que la référence est plus éloignée ; et où, pour le second, aucun titre n’est souligné pour la première référence.

Ce premier paragraphe est donc, tout compte fait, plutôt efficace grâce aux qualités profondes du travail de Fanny.

Je passe au suivant.

PARAGRAPHE #2

Dans le deuxième paragraphe du grand III, Fanny combine un court passage du manuel 50 paragraphes tout cuits (la référence à Noam Chomsky) avec un autre qu’elle a préparé elle-même.

Le paragraphe est globalement réussi : argument efficacement exposé dans la première phrase ; structure qui facilite la lecture ; liens logiques ; 3 occurrences de « faire parler un texte » ; expression toujours très claire ; conclusion partielle.

Sur le plan de la méthode des paragraphes, plus précisément, Fanny customise bien les passages qu’elle a empruntés pour les faire correspondre à son argument.

Références Prépa HEC dissertation

Pour autant, cet avant-dernier paragraphe me déçoit à 2 égards :

  1. la première référence est introduite beaucoup trop tôt (à la 2ème phrase) ;
  2. on retrouve une fois de plus deux références.

Fanny réussit tout de même à « faire passer la pilule » grâce à son style, qui produit une bonne impression de cohérence.

Je passe au tout dernier paragraphe du développement.

PARAGRAPHE #3

Ce troisième paragraphe recourt à deux références du manuel 50 paragraphes tout cuits (les paragraphes n°53 et 22).

Plutôt, et peut-être trop, court (4 phrases), il a les qualités et les défauts des précédents.

Fanny est fidèle à sa méthode et à sa clarté de style : elle expose efficacement l’argument ; reprend quatre fois l’expression de l’énoncé ; et, nouveauté, elle dynamise l’expression avec des questions. Étant donné qu’il s’agit du tout dernier paragraphe de la dissertation, située avant la conclusion, elle ne s’est pas embêtée à écrire une conclusion partielle – et elle a raison.

En dépit de ces précieuses qualités, le paragraphe est un peu faible à 3 égards :

  1. Fanny fait simplement allusion aux deux références, elle ne les développe pas ;
  2. elle combine encore deux références ;
  3. par rapport aux paragraphes précédents, le fond est plus léger (mais je ne suis pas censé en parler).

Ce tout dernier paragraphe est donc loin d’être parfait, et il témoigne même d’une certaine précipitation.

☆  ☆  ☆

En conclusion, cette troisième grande partie est située, sur l’échelle de la qualité, entre la première et la deuxième.

Les 3 erreurs à ne pas reproduire sont (par ordre d’importance décroissante) :

  1. l’introduction précoce de la référence ;
  2. le name dropping ;
  3. la combinaison de deux références.

Les 3 points positifs sont les mêmes que pour les grands I et II : la pertinence, la qualité du style, et la structure argumentative.

Fanny se rattrape quelque peu avec cette troisième grande partie, mais je reste quand même sur ma faim étant donné les promesses de la première.

Conclusion générale

Une synthèse des qualités et défauts principaux de la copie est nécessaire avant de réfléchir en termes de notes.

Voici les 3 réussites de la copie (ordre d’importance décroissante) :

  1. la pertinence, c’est-à-dire le fait de répondre très précisément au sujet ;
  2. la clarté du style ;
  3. la structuration du propos.

Voici maintenant les 3 tares de la copie (même ordre) :

  1. la problématisation est ratée (dans l’introduction) ;
  2. le plan, quoique clair, n’est par conséquent pas terrible ;
  3. les deuxième et troisième grandes parties laissent à désirer (surtout la deuxième).

Je me mets maintenant à la place du correcteur de la dissertation de culture générale du concours d’entrée à HEC, et je m’interroge : quelle note cette copie mérite-t-elle ?

Même si le sujet était particulièrement difficile, les 3 défauts de la dissertation retiennent de lui donner 18, 19 ou 20. Ensuite, ses 3 qualités sont si précieuses qu’il est bien sûr exclu de la noter en dessous du seuil d’admissibilité, 14 à HEC.

Un 14 ou un 15 m’apparaissent en outre un peu injustes tant la copie sort du lot par la pertinence et la clarté générales du propos. J’ajoute que je n’ai trouvé que 2-3 fautes d’orthographe sur 10 pages, ce qui invite à tirer la note vers le haut.

En dernière instance, la copie me semble mériter 16 ou 17 – je tombe donc d’accord avec le correcteur[3].

Pour conclure cette dernière conclusion, je vous invite à vous inspirer de 3 dimensions fondamentales du travail de Fanny (ordre d’importance croissante) :

  1. l’obsession de rester « dans les clous » du sujet : Fanny s’est efforcée, tant sur la forme – en particulier en répétant sans cesse les termes du sujet – que sur le fond, de démontrer au correcteur, je dirais presque de le « harceler », avec l’idée qu’elle ne se consacre qu’à une seule et unique chose, traiter le sujet ;
  2. la clarté de l’expression : Fanny n’écrit pas comme Proust, mais son style extrêmement clair est agréable à lire, et en cela il a évidemment rendu la tâche du correcteur moins pénible – il explique peut-être même bien, à lui seul, le saut de 12-13-14 à 16-17 (la clarté du style est, encore une fois, survalorisée aux concours) ;
  3. la simplicité : c’est cette dimension fondamentale qui, à mes yeux, fait de la copie de Fanny un véritable modèle pour vous.

Alors que la grande majorité des candidats s’encombrent l’esprit de mille et un détails, Fanny s’en est tenue aux choses simples :

  • elle ne s’est pas pris la tête à essayer de faire des transitions littéraires, elle a suivi un modèle élémentaire ;
  • elle n’a pas raffiné l’introduction de ses arguments, elle a quasiment toujours repris la même trilogie « Premièrement… ensuite… enfin» ;
  • elle n’a pas fait appel à son inspiration pour rédiger les paragraphes du développement, elle a repris la structure de mes paragraphes « tout cuits» et elle y a inséré des passages de mon manuel ou d’autres qu’elle avait préparés.

En dernière instance, c’est parce qu’elle a choisi les solutions les plus simples que Fanny s’est libérée de tous les détails, et qu’elle a ainsi assuré l’essentiel en dissertation : la pertinence de la réflexion et la qualité de l’expression.

Romain Treffel

[1] Mais le correcteur n’a pas le temps (ou l’envie) de remarquer ce type d’erreur.

[2] Cette première partie de mon paragraphe de problématisation est exceptionnellement longue parce que j’ai voulu clarifier le problème le plus possible en raison de la difficulté du sujet.

[3] Petite précision : si je ne suis pas – peut-être pas encore – un correcteur officiel, je dispose de plusieurs centaines de copies de concours et je passe beaucoup de temps à les analyser chaque année.